Les craintes de voir les négociations du Brexit se solder sans accord grandissent dans l'UE, reléguée à un rôle de spectatrice dans la crise politique qui se noue au sein du gouvernement britannique après les démissions de David Davis et Boris Johnson.
"Je pense que tout le monde devrait craindre une absence d'accord", assène un haut responsable européen, sous couvert d'anonymat.
La double démission de deux partisans d'un Brexit "dur", dont le négociateur en chef britannique David Davis, est un nouveau coup porté à des négociations qui patinent depuis plusieurs semaines, bloquées sur la question de la frontière irlandaise et dans l'attente de la position de Londres sur sa vision de la future relation entre les deux parties.
Selon le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier en déplacement aux Etats-Unis mardi, il "sera difficile de toutes façons de conclure les négociations". "L'absence d'accord serait la pire solution pour tout le monde", a-t-il souligné au cours d'une conférence.
Lors d'un sommet fin juin, les 27 avaient déjà sommé administrations et entreprises de se préparer à toutes les éventualités, y compris une absence d'accord.
"Nous ne sommes pas indifférents, mais nous sommes spectateurs à un spectacle", déplore de son côté un diplomate européen, qui a également requis l'anonymat.
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